Un physique parfait, un visage bien dessiné, sans imperfection avec un magnifique teint de peau. Il est juste dans la moyenne au niveau de la taille, assez grand pour ne pas paraître nain, pas petit puisque cela deviendrait un sujet de torture intérieure quotidien. Il ne manquait plus qu’un bon esprit pour pouvoir parfaire l’expression « un esprit sain dans un corps sain ». Son excentricité se traduit dans sa manière de s’habiller. Soubi a une garde-robe qui varie dans tous les tons de couleurs, toutes les sortes de vêtements, certains qu’il aura dit le jour d’avant qu’il les trouvait immonde et qu’il les enfilerait le jour d’après en se trouvant un charme énorme avec. Rien que regarder la diversité vestimentaire peut donner une petite idée de la personne. Ses cheveux oranges sont longs jusqu’aux épaules, une coiffure presque maniaque qu’il s’applique à garder intacte peu importe l’instant. Et ne parlez pas de ses yeux, il a un de ces regards, un regard marron foncé qui arrive à se montrer perçant lorsqu'il le désire, doux comme une plume pour la directrice, arrogant à souhait pour les étudiants qu'il considère inférieur vu sa position. Un peu narcissique sur les bords, on peut le surprendre à se regarder dans une flaque d’eau longuement alors que la pluie tombe, ou dès qu’il a l’occasion de voir son reflet. La plupart du temps, ce qui n’est pas une référence vue ses changements d’humeur, Soubi porte une chemise aux couleurs plus ou moins douteuses et un pantalon de ville avec des chaussures parfaitement cirées. A nouveau dans cet accoutrement, on ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec Miki, son éternel rival sur lequel il répugne de poser les yeux. Comme quoi même ceux qui se haïssent peuvent se ressembler dans certains cas.

Soubi est l’être instable par excellence. Son mental est intact et pourtant, on peut dire qu’il a de gros problèmes. Avec son allure élégante, on ne pourrait jamais imaginer la personne qu’il est, comme quoi les apparences sont souvent trompeuses. Menteur, perfide, pervers, lunatique, calculateur, il a tous les qualificatifs que l’on pourrait mettre dans la catégorie de « qualificatif dévalorisant ou négatif » et pourtant, les filles lui tombent dans les bras comme des abeilles attirées par des fleurs aux senteurs uniques. Car si il est un peu dérangé, il est également déterminé, par tous les moyens à parvenir à ses fins. S’envoyer en l’air au lit est un des moyens les plus rapides et agréables, et il ne s’en prive pas du tout. Beau parleur et conscient de sa position et des avantages qu’elle lui donne, il ne se retient jamais de se montrer désagréable avec ceux qu’il n’aime pas, envoûtant et cajolant avec des cibles potentielles ou utilise également le chantage pour parvenir à ses fins. Plus que tout, il déteste Miki à qui il a donné le rôle de rival attitré, sans son avis, dès le premier regard, la première seconde qu'ils avaient passé dans la même pièce, et dont l’attitude lui inspire le dégoût alors que lui-même en est tout de même assez proche lorsqu’on les compare. Une autre raison pour laquelle il méprise l’autre élu, est leur rivalité vis-à-vis de la directrice. Comme tous, Soubi veut s’attirer ses faveurs et fait tout pour donner une bonne image, ce qui donne lieu à des actes insensés pour l’impressionner, au détriment d’autres élèves qui subissent la folie de l’élu.

Né dans une famille on ne peut plus normale, avec un frère et une sœur, Soubi était destiné à un avenir classique, une position importante, une femme, une maison, des enfants. Mais celui-ci en a décidé autrement. Bien qu’il fut tout à fait docile depuis sa plus tendre enfance jusqu’à l’âge de ses dix ans, s’en est suivie une période de rébellion, contre la famille, les parents en particulier, puis les gens en général, une envie de paraître désagréable à tout instant et un plaisir incommensurable de voir des pairs pleurer. Soubi est devenu en quelques temps un véritable diable ambulant. Pourtant, sa crise s’atténua sans que personne n’en sache la raison, du jour au lendemain, il était redevenu normal, comme si il avait vu un fantôme qui l’avait complètement modifié. En cachette, il jouait toujours des tours plus ou moins infectes, mais ce n’était plus ouvertement, il était redevenu réservé, comme durant ses dix premières années. La raison de ce changement, il ne voudra jamais l’avouer à personne, limite si il ne l’a pas oublié, mais la vie venait de reprendre un cour monotone, calme, tranquille, apaisant. Les classes de collège s’enchaînèrent avec aisance, Soubi était un génie né, sans aucune faille, sans aucune difficulté. Il y avait juste son esprit capricieux qui mettait une tache au tableau d’enfant parfait et modèle. Mais d’un coup, à nouveau, il redevint instable. Vers seize ans, les farces étaient de plus en plus dangereuses, il avait failli griller sa sœur en brûlant ses cheveux, le monde redevenait son terrain de jeu préféré. Et à seize ans, on a d’avantages de moyens de faire le mal autour de soi, et il ne se retenait plus. C’est à cette époque que sa garde-robe avait commencé à changer. Fini les belles chemises repassées aux couleurs ternes, dorénavant, les chemises étaient éclatantes, des couleurs qui fusaient à en aveugler plus d’un. On aurait presque pu le comparer à un de ces clowns de cirque, si il n’avait pas cette classe naturelle qui le différenciait de ceux-là.
Et ce n’est qu’un jour, comme les autres, lorsqu’il reçut une lettre cachetée à l’ancienne, que sa vie changea, sans qu’il ne le sache. Un message d’une directrice d’une école inconnue. En tapant le nom de l’école sur internet, il ne la trouva nullepart. Même si il était écrit de ne pas déchirer la lettre et de ne pas prendre ça pour une plaisanterie, Soubi l’envoya dans la cheminée en jetant un regard méprisant au papier qui se consumait pour devenir de la cendre. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il tomba nez à nez sur la voiture noire dont il avait été question. A ce moment là, une force mystérieuse l’attira. Il se retourna vers sa maison et éclata de rire, un rire méprisant, triomphant, il quittait cet habitat pour l’inconnu, c’est magnifique. Et c’est ainsi, que Soubi intégra l’école, immédiatement, ou presque, promu au rang d’élu, l’aspect lunatique de sa personne fit bientôt le tour des dortoirs et cette curieuse personne en attira plus d’une. Sa vie prenait un tournant intéressant à souhait.