~ EAN 0 :: Résurrection
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 Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé }

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AuteurMessage
Veniamin Iaropolk
Membre du Personnel
Veniamin Iaropolk

Messages : 60
Date d'inscription : 09/03/2009
Age : 43
Localisation : Au milieu des cendres.

Fiche Administrative
Âge: 28 ans.
Sexualité: ~ Membre du Personnel.

Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé } Vide
MessageSujet: Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé }   Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé } EmptyMar 10 Mar - 2:11

~ Nom : Iaropolk, "L'Ensoleillé"
~ Prénom : Veniamin, "L'Adroit"
~ Sexe : Masculin.
~ Age : 28 ans, de corps. Des siècles à ses yeux.
~ Rang : Assistant Infirmier, désormais.
~ Orientation Sexuelle : Hétérosexuel. Ce n'est pas qu'il soit fermé à de "nouvelles expériences", mais l'idée de faire des avances à un homme ne lui a jamais même frôlé l'esprit.

~~~~~

~ Description physique :
Il est des gens qui laissent un souvenir acéré, tranchant, précis dans l'esprit d'autrui, qui fait qu'on pourrait presque tracer de mémoire, des années après les avoir croisés, les contours de leur profil, reconnaitre le grain de leur peau par rapport à deux vélins, la note de leur parfum dans cent autres.
Veniamin n'en est pas. Il est même tout l'opposé. Laissant un souvenir toujours flou, jamais palpable, jamais franc, il a tout d'un fantôme hantant les mémoires sans jamais se trouver un cadre, un thème. Jamais on ne l'oublie. Jamais on ne le possède, même en souvenir, toutefois.
La brume qui l'entoure commence déjà dans ses cheveux. Longs et dociles, ils s'épanchent en nappes laiteuses sur ses épaules, lorsqu'il ne les attache pas. Ils sont fins comme ceux d'un enfant, et on peut deviner qu'ils n'ont jamais connu ni le rasoir, ni les ciseaux. Ils trainent, comme des plumes. Ils ne lui donnent pas un air d'ange. Ils lui donnent un air d'aigle ennuyé.
Car souvent, il a le menton appuyé sur la main, le coude reposé au genou, quand il vous parle, quand il vous écoute, quand il vous observe, ou quand il n'en fait rien. Et dans cette pose, il n'a ni l'air massif, ni l'air pesant. Il a l'air sur le point de s'envoler, de disparaître. Dans ses yeux noir-suie, ne trainent que des cendres. Difficile d'y lire quoi que ce soit, hormis la dévastation tranquille d'un feu ravageur éteint depuis des années.
Son visage a passé l'enfance, mais a échappé aux griffes de la rudesse. Il est fin, racé, délicat sans être féminin. Ou peut être juste dans l'oeil, au bord des cils un peu longs. Blancs, eux aussi. Ca rend ce regard gênant. Oh, juste un peu. De quoi se retourner sur cette silhouette diffuse pour s'assurer qu'elle est encore là.
Son corps, il est à l'image du visage. Sans aucune fausse note. Masculin, sans être outrageusement viril, fin, sans être efféminé. Et en général, recouvert de la blouse blanche, sans grand chose en dessous, sauf ce jean délavé. La seule touche qu'il a, qui puisse lui donner un repère temporel. Même flou. Même si on le verrait porter la toge à merveille.
La peau enfin. La peau à l'odeur étrangement chaude, suave, et indéfinie plus avant, comme tout son être. Douce, ferme, de ce genre de fermeté que l'oeil réussit à excaver à l'imprécision, au contraire du reste.
Un spectre familier, voilà ce qu'il est.
On le trouve penché sur vos maux, souriant, avec cet air pâle et triste de ceux qui vont vous quitter à jamais. Et on le revoit le lendemain. Du coin de l'oeil. A demi caché de la brume d'une cigarette. Qui rejoint celle de ses cheveux. Dont la cendre rappelle son âme.
Seule sa voix échappe à cette malédiction étrange. Un pianiste pourrait estimer la musicalité de leur voix à la note près, et ses modulations légères sont loin d'être mornes. Il a la voix qui enchante, suave et chaude. Posée, également. Qui ne cherche pas à séduire, ni a impressionner. Cette voix tire sa force de ce qu'elle est. Murmurée la plupart du temps. Pourquoi bousculer l'air.
Il n'a rien demandé.


~ Description psychologique :
Veniamin est une sorte d'allégorie de manoir délabré.
C'est une magnifique ruine, à l'intérieur. C'est bien ce que reflètent ses yeux. Des cendres, rien que des cendres, parfois agitées par le vent. Rien de plus.
C'est déjà tant.
Ce n'est pas qu'il soit tourmenté, non, il est au delà. Il est déjà perdu en lui même. Ce n'est pas qu'il ne ressente plus rien, non, mais ce qui l'agite n'est qu'un vague écho, renvoyant toujours perpétuellement à une image de ce passé qui, non, ne le fait plus souffrir, puisqu'il en est mort. Il ne cherche ni à l'éviter, ni à le ranimer. L'un dans l'autre, il sait les deux impossibles.
Ce qu'il fait qu'il est encore là, inlassable, à sa tâche d'exister n'est pas dû à davantage que ce qui fait qu'une pierre reste là, accompagnée de sa mousse. Il est là parce que le vent a poussé le nuage qu'il est ici, et que le vent est retombé. Alors il tourne. Vague et utile à d'autres jusqu'à sa dissolution, inutile à lui même à jamais.
Il n'aime pas. Il n'aime plus. Il apprécie. Il sourit à. Il est doux. Il est la douceur même, quelque part. Et c'est sincère. C'est une douceur de vieille photo sépia, mais elle est présente. Elle existe, elle.
Il ne déteste pas. Au pire, il hausse les épaules.

Si vous passez les portes de la ruine, si vous soulevez un peu la poussière, vous verrez les dorures. Les richesses. Comme les flocons prisonniers du nuages, qui attendent de tomber. Il a autant de facettes qu'un manoir a de pièces. Il a été rouge, il a été rose, il a été boudoir, il a été grenier. Il connait tant de choses, et tant d'histoires, n'a tellement pas de pudeur à les raconter qu'il pourrait illuminer plusieurs vies des évocations du moindre des feux qui l'ont traversé. Parce que quand il conte, on se fiche que ça soit vrai ou faux. On pourrait presque aller jusqu'à dire qu'il apprécie de raconter de voir une flamme briller dans des yeux autres. Ca serait s'avancer. C'est un architecte. Pas un bâtisseur.

Parfois, l'homme se rappelle au fantôme, quand d'autres spectres viennent lui disputer son titre.
Les évocations fugitives de la femme aimée le plongent dans un trouble éphémère. Il souffre, dans ses moments là. Et l'instant d'après, il est redevenu cendre. Sans commenter. Sans rien confesser de ce qui a pu se réanimer à cet instant. C'est souvent là où il fume.
Il regarde la fumée s'élever vers les cieux. Une offrande païenne aux morts qu'il n'a pas encore rejoint.
Question de temps. Et le temps, à ses yeux, est devenu quelque chose de négligeable.

~~~~~

~ Histoire :
Ce jeune homme bien pâle aurait sans doute hurlé s'il s'était vu, quelques années plus tard.
Il n'était ni sage, ni doux, ni calme, ni flou. C'était la honte de sa mère et de son grand père. C'était pire qu'un drogué. C'était un dealer.
A peine ses quinze premières années franchies, il enjamba avec elles les barrières d'une enfance un peu trop banale, un peu trop indéfinie. Un peu de poudre blanche, magique, saupoudrée sur ses contours, et il se sentait quelqu'un. Pas ce drôle de... Presque, qu'il était toujours face aux autres.
"Tu es un peu comme Untel."
"Tu me rappelles Machin."
"Tu vois, Bidule? C'est un peu comme ça que je te vois.."
D'ailleurs, il avait décroché des autres. Il était quelqu'un face à lui. C'est tout ce qui comptait. Lui, et la fée Cocaïne. Si Blanche. Comme lui. N'est-ce pas?
Quelques années, comme ça. Quelques années à se battre, à se moquer, à affronter. Quelques années à opposer ce "moi" si neuf, si vrai, si droit et palpable face au monde qui lui, était devenu flou et entremêlé dans la simple notion des "autres".
Des accidents, il y en a eus. Chez lui, chez ceux qui le suivaient -Qui pensaient être des "quelqu'uns" dans son âme- chez ceux d'en face. Mais rien ne l'a arrêté. Rien.
Seulement la Blanche toute seule.

Overdose.

Réveil. Hopital. Blanc, tout blanc. Quel âge? Quel nom? Est-ce que vous sentez vos orteils?
Psy. Sevrage. Placement en vue. Rééducation. Numéro.
Il était redevenu un autre. Parmi d'autres.
Au revoir, contours.
Bouclé comme il était, il s'enfonça dans la déchéance et dans la mélasse d'autrui.
Adieu, identité.
Il se dissolvait. Son esprit manqua de disparaître. Sauf qu'en descendant le long escalier qui mène à la folie, il rata une marche.
Elle ne s'appelait pas Blanche, mais quand elle l'a regardé, il a eut l'impression qu'elle le regardait lui. Pas un flou. Pas un autre qui ressemblait.
Il avait raté une marche, et il était tombé. Tombé, oui. Amoureux.
Une autre pensionnaire, une autre folle, mais c'était tout sauf "une autre". C'était Elle, et avec Elle, il était Lui. La première fois qu'ils se sont vus, ils n'ont pas échangé un seul mot. Juste un regard. Et ils se sont assis, l'un contre l'autre, les mains entremêlées.
Le temps passa.
Psy. Sevrage. Placement fait. Rééducation obsolète. Bon numéro.
Il était devenu la fierté de sa mère, ç'aurait été bien que son grand père voit ça. Il avait tellement changé, si vite. Il s'était fiancé, un peu vite, mais même fragile cette fille avait l'air si mignonne. Et si rêveuse. Elle adorait qu'il lui parle. De tout, de rien, même qu'il dise des phrases sans sens. Qu'il raconte des fadaises. Qu'il lise un livre banal.
Ils reprirent des études. Ils deviendraient médecins. Oui, car médecin, c'est bien, c'est carré, c'est propre. C'est soudé. Ca ne les séparerait pas. Médecins, ça serait tout, sauf comme ces gens qui les regardaient comme des autres, des matricules. Non, eux, ça serait différent. N'est-ce pas?
Elle tomba enceinte. Lui, ça serait différent, alors. Elle, elle reprendrait ses études plus tard. Peut être. Enfin, on verra bien, avec le petit...
Tu vois, Veniamin, tu deviens amant, tu deviens fiancé, tu seras père. Tu es tellement bien défini.
Un problème dans la grossesse. Non, il n'y aura pas de problème.
Quelque chose d'incompatible entre le sang de la mère et du bébé. Ca arrive. Ce n'est pas grave, la plupart du temps. Et c'est le premier enfant, il ne devrait pas y avoir d'accident.
Et imaginer leurs sangs incompatibles, le fruit de leurs entrailles délétère, ça ne pouvait pas.
Ca ne pouvait pas.
Ca n'aurait pas dû.
Il y eut la probabilité. Ce petit chiffre auquel on l'avait réduit, qui revint se rappeler à lui. Cruellement. Un petit caillot, dû à deux sangs incompatibles, dans un petit corps frêle de jeune fille, donne deux cercueils. Un petit, un minuscule.
Ca n'aurait pas dû.
Deux de moins qui lui enlevaient son unité.

Il aurait dû être médecin, il aurait dû être père, il aurait dû être amant.
Il n'était plus rien.
Pire.
Un moins deux c'est moins que rien.

Il n'erra pas. Ne retourna pas voir la Blanche. Non. Il resta là, inerte. Mort. Tellement mort. Ruiné. En cendres.
Vide.
Et quand un coup de fil lui suggéra d'employer ses talents à assister, juste suivre, au moins, pour faire quelque chose, il dit enfin adieu à sa pauvre mère, et hocha la tête.
Écrasa sa cigarette, et suivit les cendres.


~ Autre : Par un étrange hasard (?) Venia' est toujours flou sur les photos, les films, ou quelque support que ce soit. Et bien entendu, les mémoires. Sauf sa voix. Sa voix, elle, reste bien précise.

~~~~~

~ Comment avez-vous découvert le forum? Par Black Heart.
~ Étiez-vous sur l'une des anciennes versions? Non.
~ Avez-vous des questions ou des suggestions? Ne fermez pas trop vite :D
~ Le forum vous plait-il? Question idiote, darling.
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Michiyo Ichihara
La Directrice
Michiyo Ichihara

Messages : 363
Date d'inscription : 07/02/2009
Age : 32

Fiche Administrative
Âge: ~ 27 ans.
Sexualité: ~ Bisexuelle

Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé } Vide
MessageSujet: Re: Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé }   Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé } EmptyMar 10 Mar - 6:08

Ok, tout est bon, pense juste à éviter de trop sauter de lignes pour pouvoir remplir ton quota comme tout le monde, ok! =)

Tu est validé! Je te souhaite un bon jeu.

Ps: Ne t'inquiète pas, on risque pas de fermer de sitôt! ^^
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Veniamin, Celui qui aurait dû. ~ { Validé }

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