~ Nom : Manning
~ Prénom : Margaretha. Pas de case "surnom" ? Eh bien, on l'appelle "Joli sourire".
~ Sexe : Féminin
~ Age : 25 ans
~ Rang : Membre du personnel, Infirmière
~ Orientation Sexuelle : Disons bisexuelle, pour ne froisser aucun sexe.
~~~~~~ Description physique : Il est des gens naturellement empreints d'une rigueur extrême, d'un perpendicularisme maladif d'avec le plancher. Ceux là deviennent, promus par leurs maintiens de vertèbre en bois avec un plumeau a bout, banquiers, notaires, acteurs, musiciens. Si les ils sont des elles, alors cela tient plus de la secrétaire de luxe, du mannequin glacial... Et de l'infirmière. L'infirmière qui a tout vu, qui ne s'émeut jamais, dont les gestes sont doux et mécaniques comme les lettres au père noël polycopiées sur papier recyclé, envoyé aux enfants espérant recevoir autre chose qu'un "désolé, tu n'as pas été tiré au sort pour le concours ! ta lettre au père noël a été brûlée !". Une douceur, donc.. Toute relative. Mais assurée par des années d'expérience. Par des centaines de fractures, des nuées indifférenciées de coupures, bleus, tubes de Biafine, ouvrez la bouche, ne regardez pas, cela va faire comme un pincement, et OH MERDE COMMENT A-T'IL FAIT POUR SE DESINTUBER CELUI LA ? La tendresse pressée des souris sur le grill. C'est la première impression émanant de Margaretha.
Pire qu'un cliché, elle est vêtue en blanc, constamment. Même en civil, sa garde-robe ne doit comporter que quelques ornements -très chics, au demeurant- de couleur. Rouge écarlate. Éternellement, des boucles d'oreilles figurant deux grosses perles, rosées, glauques, pendent à ses oreilles effacées. De la bile changée en parure. Les maladies semblent l'avoir suivies jusqu'ici, s'accrochent à ses poignets sous forme d'une odeur d'arnica, empêchent son sourire de n'être autre chose que faussement compréhensif. Joli sourire. Un peu long. Jolies lèvres. Un peu fines. Jolies cicatrices. un peu roses, sous le font de teint. Jolis yeux, aussi ! Lourds, très lourds, d'un long, épais, charbonneux trait de khôl. Des yeux de noyée, de ces regards de flotte qui passent à travers tout, ne retiennent plus rien de peur de le graver en eux, profond, trop profond.. Les blessures des gens. Si clairs. Bleus, ou gris peut-être.
Quelle importance. Elle est délicieuse ! Blanche, délicate, avec ces cheveux si longs, si noirs. Elle sort d'un conte de fée, elle lavait le parquet juste avant que vous entriez, et les sept nains sont partis se planquer sous les lits de fer de l'infirmerie. Oui. Ouais. Ses contours sont propres, nets, bien tranchés dans la réalité. Elle ondule en avançant, et si les infirmières, d'ordinaire, se doivent de porter d'affreux sabots médicaux avec des trous.. Elle semble y préférer les talons. Après tout.. Le cirque est le cirque pour tout le monde, huum ? Certains s'habillent de paillettes. Ses propres rêves et ses propres éclats sont juste là, à ses pieds. Sa seule fantaisie.
Des talons aiguille rouge vermeil.
Ensuite, il y a.. Encore. Ces particularités qui tâchent. Qui noircissent les bords. Il semblerait que quelque chose enfermé dans sa tête hurle à son corps des insanités. Ces marques, ici, là... Qui tatouent son front et ses tempes de rouge sombre, sang passé. Des plaies jamais fermées, des égratignures à la lisière de ses cheveux. Aux mains, des trous béants, écarlates, et une rougeur permanente aux poignets. Des Stigmates. Ainsi qu'un martyr. Alors toutes les affirmations précédentes s'écroulent. Blanche neige ? C'est ridicule. Elle n'est qu'un crachat sanglant sur la vitre joliment opaque de la normalité. Ses poignets saignent, et elle vous touche ainsi, panse vos blessures quand les siennes ne guérissent juste pas. Sa voix est un même déchirement, rauque d'avoir trop crié, un jour. Avant. tous ses attributs rouges ne sont que des redites qu'un passé de Sang, et ses yeux, maintenant.. Le reflet de l'ancienne peur. Celle qui se cache aussi.
~ Description psychologique : Une mauvaise blanche neige, alors. Margaretha sort de la version où les nains, les nains effectifs, n'avaient pas de pioches, mais de longs couteaux acérés. Où le prince n'est jamais venu sur son cheval blanc, et où le cercueil de verre est toujours en place, là, loin au fond de ses yeux. C'est une gamine dans sa tête. une gamine affreuse, rêveuse, idéaliste. Une gamine rigide et froide. Une vraie fillette. Celle qui VEUT sa poupée. Oui, la poupée qu'on a jeté dans le puits, parce qu'elle n'était pas assez sage. Enfin.. Il n'y avait pas de puits. Et ce n'était pas une poupée.
Ses abords sont sains. Martha est une demoiselle douce, attentive. Elle prend soin de ses patients, ne les engueule jamais, même quand ils sont vraiment, vraiment agaçants. Son conseil est toujours avisé, n'accuse pas. Elle ne juge ni ne désapprouve. La dignité, les frasques, les fantaisies sont hautement respectées. Et dieu sait qu'il y en a en un tel milieu. Elle est toujours plutôt aimée, autant pour son caractère que sa rigide prestance naturelle, et ses talons. Hum. Surtout chez les hommes.
D'ailleurs, ses relations sont brèves et tumultueuses, elle est un orage amoureux insatisfait. Antigone, elle veut tout, tout de suite, le cheval, la sérénade, les roses, le tapis volant. Ou sinon elle refuse. Alors... La plupart du temps, elle teste, elle est déçue, et elle refuse. C'est pourquoi ses relations avec les hommes ne tiennent pas. Ils ne brillent pas assez, il n'ont pas assez de fantastique en eux. Les demoiselles, ce n'est pas pareil. Déjà parce qu'elle n'y touche pas. Elles lui font peur. Ici, par ici, elles sont souvent presque pires qu'elles. Puis elles sont trop jolies. Beaucoup plus qu'elle.
Il se passe parfois d'étranges choses dans la bibliothèque. Amoureuse de la musique, elle s'est offert une platine perfectionnée et fait résonner de la musique dans son lieu de travail, n'en déplaise aux alités, aux demandeurs de repos. Quand elle chante, sa voix est grave, portée, puissante. Incroyablement juste et forte. Elle est un petit spectacle à elle toute seule, quand ce genre de lubie lui monte au cœur. Mais il n'est pas rare qu'à la place d'un Tannhäuser, d'un Der Freischütz, elle fasse hurler sa sono sur du hard rock. Hum.
... Et puis tout au fond, c'est le chaos. Les sirènes qui hurlent, les chiens qui deviennent fou. Sa psyché griffe les parois de son corps, mutile, se déteste. Le chat possédé. c'est pourquoi ses yeux se glacent parfois sans raison, c'est pour ça qu'elle ne répond pas, sans prévenir. C'est pour ça qu'au final, elle sonne toujours un peu faux. Elle est occupée avec sa tête. Ses tempes sanglantes.
Une horreur minuscule.
~~~~~~ Histoire : Ça pulse. Noir suie, noir liquide. Odeur de pétrole. Effluves camphreuses.
Ça pulse.
La nuit. Les champs. Les blés. Les poulets auquel on sectionne la tête. Ils bougent encore. Les poulets. L'odeur lorsqu'on les plume. Les mains minuscules de l'enfant Margaretha. Tordre le cou aux poulets.
La nuit. La lune glauque. L'odeur de la pluie. Le chien au loin. Qui nous court après. Sa propre respiration agonisante de peur. Il nous rattrape.. Le coup de feu. La masse lourde, la masse écumante qui s'effondre.
Sauvée. jambes écorchées par les blés. Moindre mal.
Plus tard. Non. Plus tôt. Le dégoût dans les yeux noirs du père. Le mauvais nom. Vlatashka. Maman qu'on va voir sous sa pierre. "Tu m'as volé ma femme". N'être... Rien.
Ensuite. La maladie. La faiblesse. Ça tourne. heurter le sol.
Et la douleur. "Bouche à nourrir". Ne servir à rien. Plus de poulets tués. Ça pulse, la douleur, le mal.
Les mains qui s'ouvrent. Qui s'ouvrent vraiment. Qui se déchirent. On crie. De terreur. Pas elle. Pas enfant Martha. Elle n'en a pas la force.
Le black-out.
Il meurt une grande partie de la jeunesse de Vlatashka, cette nuit là. Où les Stigmates sont apparus. De son front pleurait les rainures lancinantes qui s'y imprimaient. Les plaies du christ, sur une enfant. Un miracle.. Une malédiction.
Papa prit peur. Papa rassembla son courage pour crier à l'aide.
Margaretha ne fut jamais croyante.
Il y eut l'horreur des chemins. La roulotte sombre et âcre du montreur de monstres. Elle était sa préférée. Joli sourire. Joli Martyr.
Elle refusa, une fois. De se montrer. D'exhiber ses plaies. Elles lui faisaient plus mal que d'ordinaire. Cela l'inquiétait. Traînée par les cheveux, on lui glissa un couteau dans la bouche. Joli sourire de sang.
Cicatrices. Seules et uniques. les autres saignent. toujours. La roulotte se balade, avec eux. Avec cette femme, aussi. Et l'homme. tous deux trop poilus. Pas au même endroit. Un couple de jumelles. Scindées par leur hanche.
Tous des freaks.
elle apprend l'anglais en tournée. Elle apprend beaucoup de choses. Certainement pas le respect de soi. Il n'y a pas que les stigmates qui saignent. Tous les trous ont cette particularité.
Vlataska grandit. Elle rencontre des gens. Plein de gens. Lui. Elle. Encore Elle. Lui. Lui. Lui. Et... Lui. qui ne la traîte pas comme un spectacle. Lui qui la fait évader.
Elle aurait juste pu partir. Le montreur de montres ne l'aurait pas retenu. Mais cela manquait si cruellement de symbolique.
On la fit étudier. Lire. Écrire. Soigner les plaies. C'est ce qu'elle désirait, dans sa vie. Soigner les plaies. Celles des autres, à défaut des siennes. Old wounds.
Sa vie démarre juste. La vraie. Pas celle qu'on impose.
Elle devient infirmière dans un hôpital, en Autriche. Masque son accent, dissimule ses origines. Porte les cheveux longs, et d'éternels gants. On la trouve minutieuse. Bonne. Généreuse. Et puis elle est superbe. Une bonne infirmière.
Puis il se passe autre chose. Elle rencontre des gens. On la rappelle. Bientôt, la voila dans un cirque. Presque un cirque. Une école. Elle s'y fait. Elle s'installe. Les gens ici.. Lui rappellent son ancienne vie. Sauf qu'ils assument leur choix.
Soit. Elle ne trouve pas le sien mauvais.
~ Autre : Niveau particularité, tout est dit et disséminé un peu partout.
~~~~~~ Comment avez-vous découvert le forum? Par Lillus
~ Étiez-vous sur l'une des anciennes versions? Non.
~ Avez-vous des questions ou des suggestions? Pas vraiment.
~ Le forum vous plait-il? Non, du tout, d'ailleurs je fais une fiche parce que j'ai ce forum en horreur. Tssk
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